Paradise Club x Roundtable : une communauté d’investisseurs qui allie capital, mentorat et esprit d’entraide

Roundtable
Publié le
January 9, 2024
Last edited on
3
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Summary
Découvrir Roundtable
Roundtable est la première infrastructure européenne pour les investissements privés. Elle prend en charge toutes les opérations juridiques et administratives afin que les fondateurs, les investisseurs et les fund managers puissent se concentrer sur l'essentiel.

Maxime Paradis, 28 ans, est entrepreneur en série et business angel. Il est aussi le fondateur de G. Ventures, premier fonds de capital‑risque étudiant en France, et de Paradise Club, l’une de nos nouvelles communautés publiques. Cette dernière a dépassé 700 membres et signe des chèques allant jusqu’à 500 000 € pour des startups partout dans le monde.

Maxime est convaincu que la prochaine génération de fondateurs s’appuiera sur les nouvelles technologies pour s’attaquer aux enjeux les plus urgents de la planète, comme le changement climatique et les inégalités sociales.

Il a échangé avec Roundtable sur ses débuts précoces dans l’entrepreneuriat, l’importance du mentorat et la force d’une communauté.

Points clés :

  • Mission : ouvrir l’accès au financement à de jeunes fondateurs partout dans le monde, en misant sur les technologies à impact et la force d’une communauté sélective mais accessible.
  • Approche : trio sourcing–sélection–support ; jugement porté d’abord sur la vision, la ténacité et la capacité à résoudre des problèmes réels, pas sur le pedigree.
  • Accompagnement : rendre les équipes VC‑ready, mobiliser un réseau d’experts et de mentors, et challenger les dossiers avec l’aide de la communauté.
  • Dealflow participatif : programme de scouts (partage de carried), contenus et ressources gratuits, événements réguliers pour rencontrer les fondateurs là où ils sont.
  • Culture : feedback bienveillant et constructif à tous les entrepreneurs, rappel qu’il n’existe pas une seule voie (le VC n’est pas obligatoire), et priorité aux relations humaines qui créent de la valeur dans la durée.

Roundtable : Comment êtes‑vous devenu business angel et comment avez‑vous lancé Paradise Club ?

Maxime Paradis : À partir de 15 ans, je me suis lancé dans de nombreux projets, d’associations à des startups. Ce parcours a été riche en apprentissages, avec notamment des difficultés de levée des fonds dès le début. Constatant que de nombreux jeunes fondateurs talentueux se heurtent encore à des barrières de financement, j’ai décidé de changer la donne. Pour moi, le financement ne doit pas être réservé à ceux qui ont « les bonnes » connexions ; ces critères ne devraient pas dicter qui façonne notre avenir. Cette conviction m’a conduit à devenir investisseur.

En tant que coach de startups dans diverses associations d’entrepreneurs et à Station F, le plus grand campus de startups au monde, j’ai vu l’impact transformateur de la combinaison entre soutien financier et mentorat efficace pour des fondateurs ambitieux. C’est ce qui a inspiré la création de Paradise Club. Nous avons rassemblé plus de 700 personnes aux parcours variés. Ensemble, notre communauté soutient des fondateurs de tech à impact dans le monde entier et crée un espace où nous grandissons et agissons collectivement.

Roundtable : Comment répartissez‑vous votre temps entre l’activité de business angel, G. Ventures et Paradise Club ?

Maxime Paradis : Mon temps et mon attention vont à l’investissement et l’accompagnement de fondateurs d’exception. Selon les cas, j’examine une société pour un investissement via G. Ventures (en VC) ou via Paradise Club (en tant qu’angel et communauté).

Mon rôle couvre trois activités principales : sourcing, sélection et support des fondateurs.

Sourcing
Grâce à notre réseau, nous recevons des centaines de decks chaque mois. Au sein de cet écosystème, nous participons et organisons de nombreux événements pour rencontrer les fondateurs là où ils sont : campus, incubateurs, conférences, etc.

Nous produisons régulièrement du contenu utile et mettons à disposition des ressources et guides gratuits pour les entrepreneurs.
Notre programme de scouts est un grand succès : chacun peut nous envoyer du dealflow et recevoir un pourcentage du carried interest en échange.

Sélection
Nous privilégions la compréhension de ce que créent les fondateurs et de leurs motivations, plus que les diplômes. Nous évaluons leur détermination et leur capacité à résoudre des problèmes réels. Notre méthode va au‑delà des métriques convenues : elle se concentre sur la vision et la ténacité.

Support
Nous rendons nos fondateurs “VC‑compatibles” pour sécuriser la prochaine levée. Avec une communauté large et diverse, Paradise Club apporte des conseils pertinents, de l’expertise et ouvre des portes et des réseaux.

Roundtable : Un exemple d’entreprise dans laquelle vous avez investi et qui, selon vous, fait la différence ?

Maxime Paradis : Je souhaite mettre en lumière deux jeunes entrepreneurs remarquables.

D’abord Basile Laigre, fondateur de Reglo, qui produit des aliments pour animaux à base de farine d’insectes. La composition des croquettes est souvent illisible et d’origine incertaine, à base de déchets de viande et d’ingrédients artificiels, beaucoup de marques se disant « éco‑friendly » alors que la viande reste l’ingrédient principal.

Reglo est transparent sur l’origine de ses produits et propose des recettes saines, équilibrées, pauvres en calories, avec la bonne quantité de protéines et aucun ingrédient “bizarre”. L’impact environnemental est réduit grâce aux protéines d’insectes, moins gourmandes en ressources que l’élevage traditionnel.

Basile a lancé l’entreprise vers 20 ans. Originaire de Normandie, il développe aujourd’hui la société avec son frère et leurs premiers employés. Leur projet montre un fort potentiel, au service d’une meilleure alimentation animale et d’un mode de vie plus durable.

Le second est Maxime Cousin, fondateur de Osol. Sa société révolutionne l’usage de l’énergie en remplaçant prises, câbles et chargeurs traditionnels par des batteries. Lui aussi avait environ 20 ans lorsqu’il a lancé sa société dans le Sud de la France.

Tout récemment, Maxime a obtenu le soutien d’Éric Larchevêque (fondateur licorne de Ledger), de Roxanne Varza (via un Sequoia Scout), ainsi que de Jean de La Rochebrochard (Kima Ventures, le véhicule d’investissement de Xavier Niel). Cette étape marque le début d’une nouvelle aventure passionnante.

Roundtable : Combien d’entreprises pouvez‑vous financer et quel est votre processus de sélection ?

Maxime Paradis : Chaque mois, nous recevons ~300 decks, rencontrons ~50 fondateurs et investissons dans 1 à 3 startups. Nos tickets vont de 50 000 € à 500 000 €, et j’investis personnellement dans chaque projet présenté à la communauté. La communauté peut proposer des deals, aider à la due diligence et à la sélection, et rencontrer les fondateurs pour les challenger si nécessaire.

Roundtable : Vous travaillez souvent avec des primo‑fondateurs qui ne sont pas forcément parisiens ni issus des grandes écoles. Quelle marge laissez‑vous, par exemple si un deck n’est pas parfait ?

Maxime Paradis : Nous donnons à tous les entrepreneurs que nous rencontrons un feedback 100 % constructif, sans jugement.

Que vous soyez prêt à être financé ou non, nous vous accompagnerons ou vous redirigerons vers les bons dispositifs : association, incubateur ou investisseur adapté.

Mais — point très important — toutes les histoires d’entrepreneurs n’ont pas vocation à être financées par des VCs. Nous voulons que les jeunes comprennent qu’il n’existe pas une seule voie pour faire du business ou être entrepreneur. L’enjeu est de réussir sa vie à sa manière.

Roundtable : Quels sont, selon vous, les avantages d’être une communauté publique sur Roundtable ?

Maxime Paradis : Paradise Club est une communauté d’investisseurs gratuite mais sélective. Ouvrir notre communauté sur Roundtable reflète notre niveau d’exigence dans l’investissement et le support des fondateurs. C’est aussi un excellent moyen de rencontrer des nouveaux membres de grande qualité.

Être une communauté publique — ou privée — sur Roundtable, c’est pour moi la garantie que toute l’administration des deals sera parfaitement gérée et que les membres vivront une expérience irréprochable.

Roundtable : Quelle importance ont vos rencontres “meet & greet”, ateliers et événements pour faire grandir la communauté ?

Maxime Paradis : Comme le disait Henry Ford : « Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est une réussite. » Il est essentiel de se sentir connectés en tant que communauté et de comprendre les fondateurs que nous aidons. Si vous voulez changer le monde, vous devez avoir un impact positif d’abord autour de vous.

Je crois au karma : avec les bonnes personnes, on peut faire naître de la magie. Rejoindre une communauté comme Paradise Club, c’est rencontrer des gens qui partagent vos valeurs. Je crois vraiment que le bonheur vient de relations significatives et d’un travail porteur de sens. Avec les deux, vous avez toutes les chances de bien vivre.

Une communauté réussie donne du pouvoir à ses membres et crée de la valeur à travers leurs interactions. C’est pourquoi nous organisons de nombreux formats d’apprentissage pour les membres et faisons venir experts externes, investisseurs et entrepreneurs accomplis.

Nous voyons déjà des membres travailler ensemble et partager des deals — j’en ai même vu partir en vacances ensemble après s’être rencontrés lors d’un de nos événements ! À mesure que la communauté grandit en France et à l’international, nous allons continuer à proposer des événements réguliers et porteurs de sens, ainsi que des opportunités.

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