L’accès à l’investissement dans des entreprises technologiques privées en phase avancée comme Databricks, Stripe, Anthropic, SpaceX, xAI, Anduril ou OpenAI a longtemps été réservé aux institutions et à quelques initiés triés sur le volet – mais Blue Chips change la donne.
Fondée par Alexandre Berriche (Fleet) et Olivier Moccafico (Opportunity Ventures), la communauté permet à un plus grand nombre d’investisseurs de participer à des opérations d’investissement secondaires et primaires exclusives dans les entreprises tech les plus valorisées au monde.
Leur partenariat réunit dix ans d’expérience d’Olivier dans les transactions secondaires du secteur tech, et le vaste réseau d’Alexandre ainsi que sa réputation bien établie comme l’un des Business Angels les plus actifs de France et d’Europe.
Sur Roundtable, le duo a construit une communauté privée et très engagée d’entrepreneurs, d’investisseurs VC et de banquiers d’affaires. La plateforme leur permet d’aller vite, d’onboarder facilement des investisseurs et de proposer des véhicules d’investissement flexibles, tout en offrant un accès à certaines des opérations privées les plus attractives du marché – avec une transparence totale et un minimum de frictions.
Points clés
- Blue Chips permet aux investisseurs privés d’accéder à des deals primaires et secondaires exclusifs dans des leaders du marché pre-IPO générant des milliards de revenus, comme OpenAI, SpaceX, Stripe, Anthropic, xAI, Anduril et Databricks.
- La communauté offre à ses membres des opportunités à forte croissance avec des horizons de liquidité plus courts, souvent autour de trois ans.
- Grâce à Roundtable, l’équipe peut rapidement onboarder les investisseurs et gérer le KYC en toute simplicité. Les fonctionnalités communautaires de la plateforme, sa réactivité et la possibilité de créer des véhicules d’investissement sous droit français ou luxembourgeois sont devenues essentielles à l’activité de Blue Chips, leur offrant la flexibilité nécessaire pour adapter chaque deal aux besoins et profils des investisseurs.
Roundtable : Quel est votre parcours, et comment avez-vous décidé de lancer Blue Chips ensemble ?
Olivier Moccafico : J’ai passé environ dix ans dans le private equity, principalement spécialisé dans les transactions secondaires avec des entreprises technologiques en phase avancée. J’ai commencé dans une banque indépendante où j’ai développé une plateforme appelée Pre-IPO, en travaillant sur des deals avec Spotify, Pinterest et Palantir, entre autres. Alexandre m’a toujours suivi sur ces deals en tant qu’investisseur.
J’ai également fondé Opportunity Ventures, ma propre structure d’investissement dans la tech en phase avancée, opérant deal par deal et investissant dans des blue chip companies, c’est-à-dire des leaders de marché. Opportunity Ventures s’adresse principalement à des family offices et investisseurs institutionnels avec des tickets plus importants. Ensemble avec Alexandre, nous avons décidé de créer Blue Chips pour démocratiser l’accès à ce type de deals tech en phase avancée, mais pour les investisseurs privés. En parallèle, Alexandre a lancé Fleet, une startup française spécialisée dans le matériel informatique.
Alexandre Berriche : Nous avons un partenariat très solide : Olivier a plus de dix ans d’expertise sectorielle, il connaît parfaitement l’écosystème et dispose d’un accès privilégié à des partenaires stratégiques. Pour ma part, je suis un investisseur très actif avec une bonne réputation ; la communauté a démarré avec des personnes que je connaissais personnellement et s’est développée à partir de là.
En réalité, la réputation est essentielle pour nous. Nous ne prendrions jamais de risques réputationnels, ce qui rassure nos membres.
Roundtable : Quelle est la thèse d’investissement de Blue Chips ?
Alexandre Berriche : La communauté s’appelle Blue Chips pour une raison. En finance, c’est une expression utilisée pour désigner les meilleures “chips”, c’est-à-dire les meilleures entreprises dans chaque catégorie. Sur les marchés boursiers, cela faisait référence à Nestlé, Coca-Cola, Microsoft, Nike, Apple, Nvidia, etc.
Ce que nous proposons, c’est un accès à des late-stage Blue Chips comme OpenAI, Stripe, SpaceX, Anduril, Databricks, xAI et d’autres. Nous nous concentrons presque exclusivement sur ces entreprises de premier plan qui définissent leurs marchés respectifs. L’intérêt est fort, avec plusieurs LPs investissant à travers plusieurs de nos véhicules – construisant des portefeuilles diversifiés au sein de cette classe d’actifs et témoignant d’une confiance croissante dans notre stratégie.
Roundtable : Blue Chips se concentre-t-elle uniquement sur les investissements secondaires ?
Olivier Moccafico : Pas toujours. Nous faisons à la fois des deals primaires et secondaires.
La stratégie secondaire est souvent plus accessible, car tout investisseur peut y participer, contrairement à certaines levées primaires réservées aux investisseurs institutionnels de premier rang. Par exemple, pour Anduril, la levée primaire a été préemptée par Founders Fund et Lightspeed, et n’était ouverte à presque personne d’autre.
C’est pourquoi nous faisons souvent du secondaire, mais récemment, nous avons aussi pu participer aux deux dernières levées primaires d’OpenAI, ainsi qu’à celle de Databricks. Nous pouvons accéder à des deals primaires lorsqu’on nous y invite.
Alexandre Berriche : Notre premier investissement dans OpenAI s’est fait quand l’entreprise était valorisée à 87 milliards de dollars, et elle est désormais valorisée à plus de 500 milliards.
Olivier Moccafico : C’est donc déjà un multiple de 5x brut, avant frais ou dilution, en un peu plus d’un an.
Sur presque toutes nos positions, nous avons déjà observé des retours. Par exemple, sur Databricks, nous sommes entrés à 70 et 90 milliards, et aujourd’hui l’entreprise se valorise entre 120 et 130 milliards sur le marché secondaire. Ce sont des sociétés performantes, avec une activité secondaire régulière, ce qui rend le suivi de la valeur de nos positions très simple.
Il est important de noter que notre thèse d’investissement se concentre sur des entreprises late-stage qui dominent leurs secteurs et opèrent à grande échelle ; il s’agit généralement d’entreprises générant plusieurs milliards de revenus et connaissant une forte croissance.
Notre objectif est d’offrir à nos investisseurs une rotation rapide sur leurs positions : nous ne visons pas à rester dans ces entreprises pendant dix ans. Nous ciblons généralement des événements de liquidité autour de trois ans, même si le calendrier dépend in fine des conditions du marché IPO.
Roundtable : Vous spécialisez-vous dans certains secteurs ou préférez-vous garder un champ large ?
Olivier Moccafico : Nous sommes plutôt agnostiques, mais nous suivons les grandes tendances. Nous sommes assez exposés à l’IA, à l’espace et à la défense. Il y a certains secteurs que nous évitons, comme la santé, la biotech et la medtech, qui ne sont pas vraiment nos domaines d’expertise. Pour le reste, nous restons ouverts et essayons de sélectionner un ou deux gagnants dans chaque industrie.
Roundtable : Pouvez-vous nous en dire plus sur la communauté Blue Chips ?
Olivier Moccafico : La communauté est composée principalement d’investisseurs privés, dont beaucoup sont des entrepreneurs passionnés par la tech, avec une bonne compréhension du secteur et un goût pour le risque, cherchant à s’exposer à des opportunités innovantes et à fort potentiel dans des leaders technologiques late-stage.
Alexandre Berriche : Nous avons aussi des investisseurs VC, des banquiers d’affaires, et des acteurs de l’écosystème tech qui croient fortement à l’idée d’indexer leur portefeuille sur les meilleures entreprises, comme OpenAI, SpaceX et d’autres. Au final, cette approche fait sens pour beaucoup de monde.
Roundtable : Vos investisseurs sont-ils principalement basés en Europe ou la communauté est-elle plus internationale ?
Olivier Moccafico : C’est un mélange international. La plupart de nos investisseurs sont en Europe, mais nous avons aussi des membres au Moyen-Orient, en Inde et en Asie. C’est globalement une communauté très diversifiée.
Roundtable : Pourquoi avoir choisi de gérer la communauté via Roundtable ? Qu’est-ce qui vous a convaincus d’utiliser la plateforme ?
Olivier Moccafico : J’avais déjà utilisé d’autres plateformes, dont Vauban (Royaume-Uni), mais la structure et la juridiction britanniques n’étaient pas adaptées à notre base d’investisseurs, majoritairement européenne. Le coût a aussi joué, Roundtable étant plus compétitif.
En résumé, voici les principaux avantages de Roundtable :
- La possibilité de créer des véhicules sous droit luxembourgeois ou français selon les investisseurs,
- Un onboarding simple et un processus fluide,
- L’outil Community, qui nous permet de communiquer facilement avec notre base d’investisseurs autour de notre stratégie d’investissement.
C’est très utile d’avoir cet outil communautaire couplé aux processus d’onboarding et de KYC, plutôt que d’avoir à assembler plusieurs outils distincts. Mais le vrai facteur différenciant, c’est la capacité de communication, essentielle pour nous dans le cadre de notre communauté. De plus, la possibilité de proposer des tickets d’investissement accessibles nous aide à toucher une partie de notre base d’investisseurs que nous ne pouvions pas engager autrement.
Roundtable : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre utilisation de la plateforme ? Quelle est votre expérience globale ?
Olivier Moccafico : C’est vraiment simple et flexible. Créer un deal prend seulement quelques minutes et c’est très facile. L’onboarding des clients est fluide et efficace.
Mais surtout, l’équipe de Roundtable est extrêmement réactive et agréable à travailler avec – si un problème survient, il est généralement résolu en quelques heures.
Alexandre Berriche : Je suis aussi investisseur personnellement dans Roundtable, donc je soutiens leur réussite, et je suis heureux d’avoir construit cette communauté avec Olivier et de la faire grandir avec d’autres. C’est très gratifiant de contribuer au développement de la plateforme.
Roundtable : Avez-vous reçu des retours de vos investisseurs sur Roundtable ? Quelle est leur expérience ?
Alexandre Berriche : Oui, tout se passe très bien pour eux, tout fonctionne sans accroc.
Olivier Moccafico : Je n’ai jamais eu de retour négatif de qui que ce soit. En réalité, de nombreux investisseurs invitent d’autres personnes à rejoindre les deals et à utiliser la plateforme. Les retours ont été très positifs, aussi bien pour Roundtable que pour notre communauté et les opérations que nous proposons.
De plus, chaque fois que nous partageons des idées ou des feedbacks avec l’équipe de Roundtable, ils les intègrent très rapidement à la plateforme. En tant qu’entreprise product-driven, le feedback est essentiel pour eux, et ils s’y adaptent vite – ce qui est assez rare sur le marché.
Roundtable : Quel conseil donneriez-vous à d’autres community leads qui souhaitent se lancer ?
Alexandre Berriche : Lancez-vous – sur la plateforme, ce n’est pas difficile du tout. Évidemment, il faut avoir un angle unique ou une proposition de valeur différenciante, mais Roundtable est vraiment simple à utiliser.
Olivier Moccafico : L’investissement deal-by-deal attire de plus en plus. Contrairement à un fonds diversifié, les investisseurs ont une vraie visibilité sur l’actif sous-jacent et se sentent plus impliqués dans le processus. Pour gérer une communauté, il faut trouver son angle, et ensuite se lancer – la plateforme est gratuite et on peut démarrer sans rien payer.
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